les frères Makouaya :
Bakolo et le
Xylo Magique
Dans un lointain passé imaginaire, les humains et les animaux vivaient en harmonie à Kiazi ; un village paisible du Congo où se trouvait un arbre sacré. Fabriqué avec les branches de cet arbre, un xylophone magique appelé Madîmba, émettait depuis toujours des sons mystérieux qui avaient le pouvoir de créer et maintenir l’harmonie dans le village lorsqu’on le jouait.
Mais peu à peu, les humains devinrent négligents et délaissèrent les bonnes mœurs héritées de leurs ancêtres. Dans cette paresse, ils décidèrent de ne plus jouer du xylo magique tous les soirs. Fâché et déçu par ce comportement, l’arbre sacré fit disparaître le résonateur de l’instrument. Sans la musique du Madîmba, les habitants de Kiazi devinrent égoïstes et agressifs. Certains animaux se cachèrent et d’autres s’enfuirent dans la forêt, loin de l’agressivité des humains.
Dans ce chaos et ce désespoir naquit Bakolo. Cette petite fille, précocement intelligente et sage, partit un jour à la recherche du Xylo Magique pour ramener l’harmonie dans le village. Au cours de son voyage, elle rencontra la tortue et la cigogne. Après lui avoir fait passer des épreuves et vu en elle une grande sagesse, les deux animaux se transformèrent respectivement en sanza (piano à pouces) et en ngômfi (petite harpe-luth). Ils accompagnèrent musicalement Bakolo et l’aidèrent dans sa quête du Madîmba, jusqu’à la rencontre du caméléon. Celui-ci lui révéla le dernier secret après une troisième épreuve. Enfin, grâce à sa sagesse et à l’aide des trois animaux, la petite Bakolo réussit à ramener le Xylo Magique au pied de l’Arbre sacré. Alors, les sons magiques retentirent de nouveau et l’harmonie revint dans le village de Kiazi.


LA CHANSON DE BAKOLO
(ignatus-Amour Makouaya-Christian Makouaya)
Bakolo, Bakolo, Bakolo, Bakolo
Quand tu es partie sur le chemin
tu as pris ton courage à deux mains
et demain dans le village de Kiazi
grâce à toi reviendra l’harmonie
Bakolo, Bakolo, Bakolo, Bakolo
Bakolo surtout n’oublies pas
les conseils de la vieille tortue
elle te parlera du madinba
sa belle musique et ses vertus
Bakolo, Bakolo, Bakolo, Bakolo
Bakolo ton nom tu le portes bien
car tu as la sagesse des anciens
tu regardes, tu écoutes et tu grandis
loin des peurs et du mépris
Bakolo, Bakolo, Bakolo, Bakolo
Bakolo quand Kiaza résonnera
du beau son du madinba
alors chaque habitant du village
reconnaissant te rendra hommage